Souvenirs de LRH | Print |
Tuesday, 19 July 2011 13:56
Souvenirs de LRH
Mercredi 23 juin 2010  à 00:04

Je suis entré dans la Sea Org en juin 1977.  L'année précédente je finissais le Saint Hill Special Briefing Course, ce qui, comme la plupart le savent, implique que l'on a écouté des centaines de conférences données par LRH entre 1961 et 1966.  Chaque nuit pendant 3 heures il n'y a plus que vous et LRH et cela continue pendant des mois. Quand vous finissez le cours ne plus avoir cette ligne de comm vous laisse face à un grand vide très particulier.  

En tout cas, j'ai su que si j'allais à la Sea Org c'était pour devenir un auditeur sous LRH. C'était ce qu'on nous disait alors pour nous recruter.

L'image que j'avais en tête de LRH venait de photos que nous avons tous vues. Je savais que j'allais un jour le rencontrer et je me suis dit qu'il serait tout juste le LRH tel que nous avons tous été amenés à le connaitre.  

Mon deuxième jour à la base de La Quinta, ou au siège d'hiver, au nom plus connu de WHQ, je suis allé faire le tour de la base avec ma femme, Sue, partant en reconnaissance de cette dernière.La veille, nous avions eu un briefing de sécurité donné par Brian Roubinek, un type du GO qui nous avait présenté les choses comme tout ce que vous pouvez imaginer d'une opération d'espionnage des plus confidentielles. Pas d'uniforme, pas de terme Scn à utiliser à l'extérieur ou c'était une assignation de Trahison, tout le monde avait un pseudonyme, enfin ce genre de choses. Le deuxième jour nous allions de bâtiment en bâtiment  pour nous orienter dans ces différents espaces. WQ constituait un conglomérat de bâtiments qui avaient un temps fait partie d'une " grosse ferme " où les cadres de la corporation  pouvaient aller se divertir et faire une remise en forme. La base était accolée à quelques montagnes nues et éparpillées et en traversant la rue vous aviez le Club du coin de la Quinta. Les groupes de bâtiments étaient séparés par deux champs de palmiers dattiers et il fit plus chaud en ce lieu qu'une fournaise de l'enfer pendant les quatre premiers mois où nous étions là.

Quoi qu'il en soit, nous étions en train de faire nos repérages et arpentions une large route montante et cimentée donnant sur quelques écuries quand nous avons repéré discrètement un petit groupe de personnes à son extrémité, au loin. Nous nous sommes approchés petit à petit ...Hé, mais ne serait-ce pas... Oui, c'était bien LRH en chair et en os. Vraiment chouette, c'était tout juste notre deuxième jour là-bas et sacrebleu, nous avions là LRH en personne.

Nous nous sommes approchés et il nous repéra. Nous les avons rejoints et avons fait les présentations lui avons seré la main, disant que nous étions les nouveaux auditeurs de Qual. Il nous a souhaité la  bienvenue et nous nous sommes mis à échanger un peu pendant quelques minutes. C'était surtout LRH qui parlait car nous étions plongés dans une sorte de respect mêlé de crainte.

Comme je l'ai dit, nous avons tous vu des photos de LRH, mais son mockup pendant cette période n'avait rien de ce que j'avais pu jamais en voir d'après photographie. De son chapeau Stetson et jusqu'aux épaules dépassaient ses cheveux roux et blonds. Il arborait d'énormes rouflaquettes blanches ainsi qu'une barbiche poivre et sel. Le type ressemblait à s'y méprendre à Wild Bill Hickock. Il portait une bolo-tie, une chemise et un gilet, un pantalon bleu-gris et des bottes stylées de cowboy. Ce que je veux  dire, c'est qu'il était on ne peut plus impeccable. C'était le Duc avant que les frères Coen puissent même épeler le mot.  

LRH nous a fait nous sentir comme chez nous. Comme nous l'avons compris par la suite, c'était son niveau de ton par défaut. Il était très mobile sur l'échelle des tons, mais par défaut se posait dans une sorte de bonne humeur sereine. D'autres personnes ayant travaillé avec lui depuis plus longtemps que moi ont probablement d'autres impressions, mais voilà ce que j'ai observé. À un moment donné, alors que ma femme ne le quittait plus du regard, il s'est retourné vers un messager et lui dit : " Elle est en état de choc. "

Sue objecta : " Non, ce n'est pas le cas ! " et à ce moment-là il il se retourna vers un messager et dit : " Trouvé rapidement, le bouton pour la faire protester."

Quand nous sommes partis, ses mots d'au-revoir furent, " Si vous tombez dans le coin sur qqc. qui est n'est pas en place, prenez-le en main. Je ne veux pas en entendre parler " lança-t-il d'une voix chaleureuse.

Et nous prîmes congé pour reprendre notre exercice.

Écrit par Joe Howard, actuellement assis sur une plage de Suède, alors qu'il est 023:30 et que le ciel nocturne à l'Ouest est toujours très lumineux. La vie est grandiose quand on reste connecté à Source.